samedi 31 mars 2007

Episode 8 - Goa


Après deux sauts de puce en avion, nous voilà de retour au bord de l’eau à Calangute dans l’Etat de Goa !


On approche de la fin du voyage, alors la pression tombe et on s’envoie une bonne tournée de glandasse au soleil.


Il y a beaucoup de touristes Indiens à Calangute. A la plage, peu d’entre eux se mettent en maillot. Ils se regroupent sur des petites portions de la plage, les femmes se baignent en sari, les hommes en chemise.


Après un excellent steack de bœuf (le premier depuis… trop longtemps !), on se paie un dessert d’anthologie ! Glace à la vanille, brownie, chocolat fondu…


Mais si la bouffe était bonne à Calangute, le recalage cordial devant la porte de la boîte du coin a refroidi nos ardeurs. Bon ok, on a plus un T-shirt propre depuis deux semaines, mais quand même… Bref, direction le Nord et la plage d’Anjuna, réputée plus cool.


Effectivement, Anjuna c’est laidback. On s’installe dans une petite guest-house avec balcon. Et très vite, on rencontre un autre français : 45 piges environ, plus beaucoup de cheveux, sec comme une trique. Le bonhomme nous raconte qu’il est là depuis deux mois et qu’il est venu pour se « défoncer »... Bienvenue à Goa ! Pour le dîner, il nous propose de rejoindre un autre français, récemment sorti de prison, qui lui a filé de la morphine la veille. On s’enferme à quadruple tours dans notre chambre…


Et le lendemain, on tourne à la noix de coco, la boisson des costauds qui préservent leurs neurones…


Tout va bien, les séances de bronzing commencent à porter leurs fruits. Quand tout à coup, la tuile ! Fred découvre une colossale marque blanche entre ses deux sourcils ! Les lunettes de soleil seront bannies de son nez jusqu’à la fin du voyage…


Le soir, direction le Paradiso, la boîte trop cool d’Anjuna.


Les ravages du dopage…


Ancienne colonie portugaise, il y a 30 % de chrétiens à Goa (contre 2,5% dans tout le pays).


L’église Bom Jesus à Old Goa.


A l’intérieur, un retable doré et un fan de l’équipe de France de foot.


Mais surtout la dépouille de Saint François-Xavier qui évangélisa les Indes au XVIème siècle.


Mort en Chine en 1552, le corps de Saint François-Xavier est rapatrié dans la foulée à Goa.


De l’autre côté de la route, la cathédrale Sainte Catherine, une des plus grandes églises d’Asie. Dehors, c’est style Rennaissance classique.


A l’intérieur, c’est baroque.


La très jolie chapelle du Saint Sacrement.


Goa, c’est aussi le fameux flea market d’Anjuna où les Indiens arnaquent les touristes occidentaux au milieu des cocotiers.


Soirée DVD pirate au restau du coin. Ici, c’est Casino Royale, qui sera l’occasion d’un grand débat James Bond vs. Jason Bourne entre Fred et moi.


Et puis c’est déjà fini... Il faut ranger les tongs, le maillot de bain et tracer vers l’aéroport pour une ribambelle de vols qui doivent nous ramener jusqu’à Paris. Le Goa-Bombay passe nickel.


Mais on doit patienter une bonne trentaine d’heures à l’aéroport de Bombay à cause d’une histoire de reconfirmation de billets ! La nuit sur les sièges en métal est apocalyptique…


Après une très longue journée à errer dans l’aéroport, nous parvenons enfin à dépasser les comptoirs du check-in. Et là, le destin se fout carrément de notre gueule en nous proposant des lits ultra-conforts alors qu’il ne nous reste plus qu’une heure avant d’embarquer… Lundi 26 mars, we are back in Paris.


Maintenant, séance remerciements ! D’abord, mes pieds qui ont toujours été là pour moi et sans qui je ne serais rien…


Ensuite, les guides de voyage, bien pratiques quand même. Ceci étant dit, un bon gros Fuck au Guide du routard et à son insupportable ton de petit prof gauchiste bien pensant.


Merci aux roupies, la meilleure monnaie du monde. (rappel : 1 roupie = 0,17 euro)


Un big up aux guest-houses qui ont bien voulu de nous. Merci pour les cafards et les douches froides…


Total respect aux cyber-cafés et à leurs connections 56 kbps…


Merci à l’eau en bouteille sans qui nos intestins auraient encore plus souffert…


Un giga Thank You à la bière, sans qui on aurait bu encore plus d’eau…


Merci à la Biafine pour avoir soulagé nos peaux cramées. Une bien belle invention la Biafine soit dit en passant.


Infinie gratitude à l’Imodium.


Merci à Fred, le meilleur compagnon de voyage de tous les temps, pour sa façon unique de bouger sur le dance-floor, pour son contact si particulier avec les vaches sacrées, pour ses T-shirts collectors…


C’est fini. C’était un voyage intéressant. La Thaïlande, c’était parfait pour se détendre et se changer les idées. L’Inde, c’était déjà plus corsé. Je ne pourrais pas dire que j’ai adoré, à cause de la saleté, de la pauvreté omniprésente, mais aussi parce que le sentiment d’être vu comme un porte-monnaie ambulant est pesant à la longue. Et puis trop souvent, je me suis demandé ce que je faisais là, moi petit occidental. Je me suis demandé s’il n’était pas prétentieux de partir 25 jours en Inde et d’espérer comprendre quoi que ce soit à un monde si radicalement différent. Je me suis demandé quelle était la limite des rapports qu’un touriste occidental peut entretenir avec un indien. Je suis parti avec une foule de questions qui se sont démultipliées au fur et à mesure du périple. Je reviens dubitatif et plein de nouvelles interrogations. C’est sûrement ça le voyage : élargir son champs de perception, affiner ses sensations sans jamais parvenir à une réponse définitive…

The end.

Episode 7 - Udaipur


Comme Jodhpur, Udaipur a sa Clock Tower.


Et des éléphants qui se promènent dans la rue.

On a dégoté un hôtel sympa où on a fait péter la suite à 1000 roupies (17 euros) ! Visite guidée :




Par contre, le mec de la réception n'est pas commode…


Mais du balcon, on a une sacrée vue sur le lac d’un côté.


Et sur la vieille ville de l’autre.


La moustache est toujours bien en place !


La tourista aussi…


Première journée calme. On profite d’un coucher de soleil canon.


Et le lendemain matin, petit dej’ au Cool Restaurant où le serveur Jackie s’improvise Gérard Majax le temps d’un tour de magie.


Visite du City Palace, la résidence du maharana. Si vous avez vu le James Bond « Octopussy », ça doit vous rappeler quelques chose.


A l’intérieur, il y a plein de pièces où le maharana aime se prélasser dans une déco chargée…


Les toilettes du maharana ! Grande classe.


Le Lake Palace, un hôtel luxueux posé sur l’eau.


Visite du Jagdish Temple, logé en plein cœur de la ville. C’est pas terrible, on dirait une bouche de métro…


On fait la tournée intégrale des spots à touristes : ici, la collection de bagnoles vintage du maharana.


Le maharana colle son logo sur toutes ses voitures. Cool pour retrouver sa Rolls au parking.


Le guide pique du nez…


Promenade en bateau sur le lac, avec vue sur le City Palace.


Le sosie de Danny de Vito pose avec Borat...


La rue depuis l’un des nombreux roof-top restaurants de la ville.


Jusqu’ici, on avait pas encore trop vu d’israéliens qui pourtant voyagent nombreux en Inde. A Udaipur, ils sont là. En général, ils ont des dread-locks et des sapes de touristes en Inde (sarouel, tunique, pashmina…), ils mangent de la bouffe israélienne, ils regardent des films israéliens etc.


Amithab est partout.


Dernière journée à Udaipur. On réserve un taxi pour la journée histoire de checker les sites autour de la ville.


Un nouveau fort à notre actif : Kumbalgarh !


La forteresse est perdue dans les montagnes, à plus de 3 heures de route d’Udaipur.


Ensuite, on traverse une vallée où les boeufs font encore tourner les norias qui servent à irriguer les cultures de cannes à sucre. De quoi se demander où passent les 9 % de croissance en Inde... Et on arrive à Ranakpur, un temple jaïn réputé.


Le jaïnisme, c’est un religion basée sur les principes de non-violence, d’honnêteté, de pureté et de non-avidité. Les jaïns sont végétariens stricts : les racines mais aussi l’aïl et l’oignon, considérés comme excitants, sont exclus de leur alimentation. Les jaïns respectent profondément toutes les formes de vie et les plus pieux d’entre eux ne se déplacent pas entre le coucher et le lever du soleil pour éviter de blesser des bébêtes dans l’obscurité.


Avec 8 millions de croyants, dont près de 3 millions en Inde, le jaïnisme est la plus petite des dix religions principales du monde.


A l’intérieur du temple, 1444 colonnes. L'une d'elles n'est pas droite et symbolise l'imperfection de l'Homme.


Si les jaïns ne représentent que 0,4% de la population indienne, ils figurent parmi les communautés les plus riches. Et les plus généreuses aussi, puisqu’ils financent la construction de nombreux hôpitaux et écoles dans le pays, et notamment dans l’Etat du Gujurat.


On saute dans notre Tata mobile et on rentre à Udaipur…

Demain dans l’épisode 8 de Tourista 2007 : Goa.