On voyage en classe chicos, dans des compartiments à quatre. Avec nous, un jeune indien qui dort ou qui bouffe, et un vieux qui se râcle la gorge. En 30 heures de voyage, il nous donnera à écouter toutes les notes possibles, venues du fin fond de son larynx… Le Do dièse était super impressionnant.
Le paysage défile… Les cafards se baladent dans le train pendant qu’on traverse l’Uttar Pradesh.
A Varanasi a.k.a. Benares, on séjourne à l’hôtel Broadway, conseillé par un américain rencontré dans un avion en Thaïlande.
La vue depuis notre chambre : c’est pas New York…
Mais on a la télé ! Et on ne peut pas zapper sans tomber sur Amithab Bachchan.
Varanasi, c’est le Gange et les ghats, ces quais le long du fleuve sacré, depuis lesquels les hindous font leurs ablutions.
La foule des rabatteurs et des commerçants en tous genres : ça va des nettoyeurs d’oreilles (qui craquaient pour les esgourdes de Fred !) aux masseurs, en passant par les mendiants lambda qui quémandent une piècette.
Le Gange, un fleuve pour les grands et les petits. Les Indiens y nagent, s’y lavent, y font leur lessive... Ils pissent dedans et y brûlent leurs morts.
Pour les fameuses ablutions, il faut s’immerger à trois reprises dans le fleuve avant d’en boire un peu d’eau au creux de sa main.
Un troupeau de vaches s’est donné rendez-vous sur Shivala Ghat.
Et ça laisse des traces…
Mais rien n’est jamais perdu en Inde ! On récupère les bouses séchées pour en faire de jolis disques qui permettent ensuite d’isoler les maisons.
Le soir, c’est la grosse teuf sur les dance-floors improvisés de la vieille ville. C'est quand même plus cool que le Paris Paris !
Sur les ghats, des cérémonies religieuses nettement plus calmes.
Et puis ce qui doit arriver fini par arriver... Jusqu’ici, on était parvenus à préserver nos intestins. Mais tout à coup, c’est le drame ! Après un audacieux thali, Fred est victime d’une fulgurante tourista. Depuis l’autre côté de la porte des toilettes, c’est sonore et très effrayant.
Le lendemain, c’est riz blanc pour tout le monde !
Résultat, on est beaucoup moins actifs. Et de toute façon, il n’y a pas grand chose à faire à Varanasi. Le moral prend en coup, alors on file à la gare pour réserver des billets de train.
Et puis on retourne sur les ghats pour voir s’il ne se passe pas un truc intéressant.
Bingo ! Des brahmanes à l’apéro avec un sâdhu !
Et des gosses qui jouent au cricket, le sport national en Inde.
On déambule une dernière fois dans cette infâme artère de Varanasi, entre les vélos, les rickshaws, la poussière et la pollution…
Et on endosse les sacs pour de nouvelles aventures.
A la gare de Varanasi, on attrape notre train in extremis. Direction le nord-ouest.
Demain dans l’épisode 5 de Tourista 2007 : Agra.
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